La vie des autres

Louis XIII – Jean-Christian Petitfils

Louis XIII« Au regard de l’Histoire, Louis XIII n’a pas eu de chance. Eclipsé par le panache blanc de son père, occulté par l’éblouissante renommée de son fils, il laisse, avec sa physionomie ingrate, son visage émacié et froid, sa moustache et sa barbe à la royale […] l’impression d’un être effacé, austère et mélancolique, sans personnalité, indéfectiblement soumis à la volonté d’autrui, vampirisé, fuyant son mal-être dans la chasse […] tandis qu’un ministre tentaculaire et omnipotent, Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu, tient d’une main ferme les rênes de l’Etat.« 

Et bien, mes p’tites souris, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’aurais tendance à dire que ça commence mal pour ce pauvre Louis XIII… Et pourtant, que nenni (ben oui, on est en plein XVIIe siècle ou on ne l’est pas, ventrebleu !) l’immense, le brillant, le génial Jean-Christian Petitfils – ce blog au demeurant fort démocratique deviendra autocratique et dictatorial dès qu’il s’agira de la personne de Mr Petitfils, auteur révéré de votre servante – va splendidement réhabiliter ce roi et lui rendre justice en montrant que la splendeur du règne de Louis XIV lui doit beaucoup, et qu’il n’a pas été la marionnette que l’on connaît entre les mains de Richelieu.

Le lecteur découvre ici un roi conscient de ses devoirs de monarque, jaloux de ses prérogatives royales, fort cultivé, chef de guerre et modernisateur du royaume. Un roi qui, par son règne, va contribuer à l’édification de la monarchie absolue qui verra son apogée sous le règne de son fils.

A son habitude, Jean-Christian Petitfils prend le temps de dresser un portrait social, économique et historique du pays, et retrace avec son brio et sa vivacité habituelle la vie de ce monarque méconnu.

Je laisse la parole à M. Petitfils pour conclure : « En définitive, ce qui fait la grandeur de Louis XIII, ce n’est pas tant son obsession de l’Etat, son amour de la majesté, son désir exacerbé de construire la France, de l’asseoir dans le concert européen, que son côté humain – oui, humain -, sa lucidité devant ses propres faiblesses, ses remords, ses hésitations devant la gravité des décisions à prendre. […] Il laissera tomber cette phrase qui résume peut-être mieux que tout l’héroïsme cornélien de sa vie, tout ce combat émouvant et pathétique à vouloir se hisser au niveau du modèle idéal qu’il s’était forgé : « Je ne serais pas roi si j’avais les sentiments des particuliers ! » Et roi, c’est rendre à Louis le Juste le plus bel hommage que de reconnaître qu’il l’a été pleinement jusqu’à la fin.« 

Alors, mes p’tites souris, envie de mieux connaître Louis XIII ?

Anne Souris

Votre avis est précieux !

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s