Après nous avoir plongé avec son premier roman, « Les règles du jeu », dans une valse tourbillonnante au coeur de New-York, à la fin des années 1930, Amor Towles emmène cette fois-ci son lecteur en Russie, en 1923.
Aristocrate fortuné, charmant, cultivé, avec une pointe de cynisme désabusé, le comte Alexandre Illitch Rostov se voit condamner par le Comité Exceptionnel du Commissariat du Peuple aux Affaires Intérieures à rester cloîtré entre les murs de l’Hôtel Metropol à Moscou.
Son crime ? Après avoir écrit un poème subversif avant la révolution, il aurait « succombé de manière irrévocable au pouvoir corrupteur de sa classe ».
Le verdict tombé, la sentence est mise en application à la minute même et le comte doit quitter sa suite pour une chambre de bonne au dernier étage de l’hôtel.
Et le lecteur va le suivre durant trois décennies dans ce quotidien si particulier, fait de grandeur passée, de réflexions sur le monde contemporain, la politique et l’actualité de la Russie communiste et de son amitié surprenante avec une petite fille de 9 ans, qui lui fera découvrir l’envers du décor du palace.
Par son style absolument enchanteur et ses intrigues bien ficelées, Amor Towles se place en digne successeur des très grands écrivains américains qu’étaient Hemingway, Fitzgerald et Wharton.
Bonne lecture
Anne-Sophie