Au fil de mes lectures·Au pays des enfants

Les chroniques de Follebreuil – Paul Beaupère

Je vous entends déjà me dire « mais vous êtes de toute façon une inconditionnelle de Beaupère« , « il eût été surprenant que vous n’aimassiez pas » (oui oui, je connais des gens qui utilisent l’imparfait du subjonctif aussi facilement que je me fais un café)…

Certes, oui, avant de commencer cette chronique, je l’avoue : il eût été étonnant que je n’aimasse pas un roman de Paul Beaupère. MAIS !

Mais ce roman-là est différent. Il n’est pas juste très bon. Il est excellent. Excellentissime, même. Et je pèse mes mots. Tout est incroyablement parfait dans ce livre : le style, l’intrigue, la connivence avec le lecteur, les moments de grand-n’importe-quoi où le lecteur sent que l’auteur s’est régalé et a laissé libre cours à son inventivité, les moments de tendresse… Bref. De la première lettre ( un « c ») à la dernière (un « e »), chaque page est un pur délice.

Voyez plutôt. Soit un royaume très particulier, celui de Follebreuil. Dans ce royaume, les rois se succèdent sur le trône de manière somme toute fort conventionnelle mais avec une particularité, celle de diviser systématiquement par deux leur chiffre de règne (comment cela s’appelle-t-il donc ?!) : le fondateur de la dynastie fut donc Crépin XXXII et le roi qui règne au jour où le lecteur lira ce roman est Crépin 1er. Comme toutes les fins de race, Crépin 1er a quelques problèmes… et pas des moindres puisque sa fille Colysne, qui fête au début du livre ses 13 ans, a disparu.

Quand une princesse disparaît, son roi de père est normalement supposé s’inquiéter un peu. Un tantinet. Un chouïa. Mais Crépin 1er n’est ni du genre à s’inquiéter, ni du genre à prendre une décision. Il va donc falloir l’intervention d’un page pas encore chevalier, d’un moine qui n’est plus chevalier, d’un ours qui n’a rien d’un chevalier (quoique…) et d’une bande de faux vikings qui pourraient être de vrais chevaliers pour la sauver. Ajoutez à cela un perfide conseiller, une provision de carottes et des titres en latin et vous obtiendrez le roman le plus loufdingue, le plus génial et le plus drôle de la rentrée.

Paul Beaupère, valeur sûre de la littérature jeunesse, y déploie tout son génie littéraire et prouve avec ces deux tomes d’une série qui, nous l’espérons, en comptera de nombreux autres, qu’il ne faut pas prendre les petits lecteurs pour des benêts.

Et si les plus jeunes ne comprendront peut-être pas les nombreuses allusions qui émaillent le livre, leurs parents se régaleront de ces références cinématographiques, poétiques ou littéraires et se surprendront à les attendre au détour d’une page.

Ah oui. Car j’ai oublié de vous préciser une chose : filez acheter ce livre pour vos enfants mais piquez le leur d’abord, pour le dévorer les premiers. Parole de moi, vous ne le regretterez pas.

Bonne lecture !

Anne-Sophie

A lire dès le CM1 (bons lecteurs) !

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