« A l’aube, le vieux général était allé dans la vigne pour s’occuper, avec le vigneron, de deux fûts en fermentation. Il a avait passé la matinée dans le cellier. Le tirage du vin dans la cave l’avait retenu jusqu’à onze heures, après quoi il était rentré chez lui. Dans la fraîcheur du vestibule à colonnes, le garde-chasse attendait son maître pour lui remettre une lettre. »
Une lettre. La lettre d’un homme que le général n’a pas vu depuis 41 ans et 43 jours. Un homme qui a tourmenté l’âme du général, inlassablement, depuis 41 ans et 43 jours. Un homme qui, il y a bien longtemps – 41 ans et 43 jours – était son meilleur ami, son frère, son double. Lire la suite « Les Braises – Sándor Márai »