Au fil de mes lectures

Entre Dieu et moi, c’est fini – Katarina Mazetti

Mazetti« Cette nuit, j’ai rêvé du mur. Ce mur auquel j’ai parlé tout au long de l’été dernier. « On a vraiment l’impression de parler à un mur » me disaient-ils après m’avoir soûlée pendant trois heures avec leurs trucs. Des trucs de merde, genre qu’ « on » ne sort pas à vélo quand il pleut des cordes et qu’ « on » ne donne passes vêtements aux autres. Et que même si je pense que mon répugnant prof de bio devrait se faire interner, c’est quand même lui qui me donne les notes qui vont rester dans mon dossier scolaire. »

Linnea a quinze ans, c’est « une lycéenne proprette, en bonne santé, bien nourrie, suédoise et même pas anorexique« . Mais elle a quand même besoin de s’enfermer dans le dressing de sa grand-mère, assise sur un coffre à chaussures, pour parler au mur tapissé de papier peint 70’s. Lire la suite « Entre Dieu et moi, c’est fini – Katarina Mazetti »

Au fil de mes lectures

Totto-Chan : la petite fille à la fenêtre – Tetsuko Kuroyanagi

tottochan« Elles descendirent à la gare de Jiyû-ga-oka, sur la ligne Ôimachi : la mère prit Totto-Chan par la main pour franchir le poste de collecte des billets. Mais la fillette, qui n’avait pas l’habitude de prendre le train, n’eut aucune envie de se séparer du précieux ticket qu’elle serrait bien fort entre ses doigts. »

Mes patientes p’tites souris, pardon pour ce long silence, et cette semaine sans aucun article ! Pour me faire pardonner, je vais vous parler aujourd’hui d’un charmant petit livre, d’un condensé de bonne humeur, de l’histoire vraie d’une toute petite fille joueuse, rêveuse, tendre et espiègle : Totto-chan. Lire la suite « Totto-Chan : la petite fille à la fenêtre – Tetsuko Kuroyanagi »

Au fil de mes lectures

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme – Stefan Zweig

NRion`ÏVHÚU(pOM8« Dans la petite pension de la Riviera où je séjournais, dix ans avant la guerre, une vive discussion avait éclaté à notre table, qui menaçait de dégénérer soudain en virulente polémique, voire en propos haineux et en invectives. La plupart des gens ont l’imagination épaisse. Ce qui ne les touche pas directement, ce qui ne vient pas, comme un coin, se ficher dans leurs sens ne les enflamme guère ; mais qu’un incident même minime se produise sous leurs yeux, à portée immédiate de leurs perceptions, et tout de suite ils se déchaînent.« 

Il faut que je vous avoue quelque chose, mes p’tites souris scandalisées : avant hier, je n’avais jamais rien lu de Zweig de ma vie. Rien. Nichts. Nothing. Nada. Scandaleux, n’est-ce pas ? Et bien j’ai bien été punie, car les émotions que j’ai ressenties en lisant Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, je les avais rarement ressenties à la lecture d’un autre roman. Lire la suite « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme – Stefan Zweig »

Sur une île déserte

Pelham Grenville Wodehouse

Wodehouse2Aaaah, Wodehouse, mes p’tites souris, Wodehouse, c’est… C’est…

C’est comme si toute l’absurdité, toute l’ironie, tout le comique du monde se retrouvaient dans des romans. C’est comme si toute la gentry et l’aristocratie britannique étaient devenus fous, doucement illuminés ou carrément frappés ! « D’aucuns, en France, tiennent Wodehouse pour un écrivain mineur au motif qu’il n’ennuie personne avec des confidences sur les abysses de son moi intime. C’est un préjugé entretenu sans doute par les laboratoires pharmaceutiques pour soutenir le marché des antidépresseurs. » (C. de Beketch) Lire la suite « Pelham Grenville Wodehouse »

Au fil de mes lectures·Sur une île déserte

Les heures souterraines – Delphine de Vigan

« ViganLa voix traverse le sommeil, oscille à la surface. La femme caresse les cartes retournées sur la table, elle répète plusieurs fois, sur ce ton de certitude : le 20 mai, votre vie va changer. Mathilde ne sait pas si elle est encore dans le rêve ou déjà dans la journée qui commence, elle jette un œil à la pendule du radio-réveil, il est quatre heures du matin. »

Accrochez-vous, mes p’tites souris fragiles, ce livre-là va vous secouer. Vous chambouler. Vous retourner le coeur d’angoisse et de tristesse. « Bel encouragement ! » allez-vous me dire. Lire la suite « Les heures souterraines – Delphine de Vigan »

Au pays des enfants·Dessine-moi un mouton

Les échasses rouges – Eric Puybaret

Puybaret« La ville de Maraicume était bâtie sur l’eau. Les maisons perchées sur des pilotis, les rues formant des rivières, les avenues des fleuves calmes et profonds. Pour se déplacer sans se mouiller, les habitants utilisaient des échasses. Ceux qui avaient un bon sens de l’équilibre se promenaient à hauteur des réverbères. Les autres effleuraient la surface des flots. » Lire la suite « Les échasses rouges – Eric Puybaret »

Au fil de mes lectures

Les gens sont les gens – Stéphane Carlier

Carlier« Marie-Pierre Jacob consacra les dernières minutes de sa séance à un rêve qu’elle avait fait deux jours plus tôt. Elle y déambulait dans la maison de son enfance affublée d’un manteau que sa mère venait de lui offrir, un manteau un peu spécial puisqu’il était en merde sèche. Vêtement original, aux propriétés insoupçonnées : confortable, sans odeur, il réchauffait en hiver et, inexplicablement, rafraîchissait l’été. »

Bonjour, bonjour mes p’tites souris lectrices (et rats de bibliothèque : il paraîtrait que mes souris de genre masculin pensent que je les oublie ! Mais nooon, allez…) ! Aujourd’hui, je vais vous conseiller l’histoire d’un cochon. Lire la suite « Les gens sont les gens – Stéphane Carlier »

Au fil de mes lectures

Chère madame ma fille cadette – Raphaële Billetdoux

Billetdoux« Mon père était auteur dramatique. Personne, à part cela, ne peut vraiment dire qui il était : célèbre et inconnu, pauvre et riche, sinistre et rigolo, inoccupé et suroccupé, glorieux et misérable, humble et matamore, bon et très méchant, passif et violemment révolutionnaire, doux et agressif, amusant et désespérant, plein d’amour et parfois vachard… A force de pudeur et de secret, il a brouillé les pistes jusque dans l’œuvre multiforme et inclassable qu’il a laissée. »

Pour une fois, mes p’tites souris, je vais vous conseiller un livre qui n’est ni sombre, ni cynique, ni triste. Quelle chance ! Lire la suite « Chère madame ma fille cadette – Raphaële Billetdoux »

Au fil de mes lectures

La liste de mes envies – Grégoire Delacourt

Delacourt« On se ment toujours. Je sais bien, par exemple, que je ne suis pas jolie. Je n’ai pas des yeux bleus dans lesquels les hommes se contemplent ; dans lesquels ils ont envie de se noyer pour qu’on plonge les sauver. Je n’ai pas la taille mannequin ; je suis du genre pulpeuse, enrobée même. Du genre qui occupe une place et demie. J’ai un corps dont les bras d’un homme de taille moyenne ne peuvent pas tout à fait faire le tour. Je n’ai pas la grâce de celles à qui l’on murmure de longues phrases, avec des soupirs en guise de ponctuation ; non. »

Mes chères p’tites souris chanceuses, il faut que je vous avoue quelque chose : ce livre-là, j’ai vraiment mis du temps à me décider à l’acheter… On en parlait trop, le sujet ne me tentait pas… Pas motivée, quoi ! Lire la suite « La liste de mes envies – Grégoire Delacourt »

Au pays des enfants

A la recherche du Bonheur – Juliette Saumande

Recherche bonheur« Les habitants du pays de Prudence avaient beaucoup de chance : pas un seul d’entre eux n’était malheureux ! Ils ne faisaient jamais de gâteaux (par peur de les rater), ne jouaient jamais avec leurs jouets (de peur de les casser), ne partaient jamais en voyage (de peur de s’égarer). Ainsi, à ne jamais se lancer dans l’inconnu, ils n’étaient jamais déçus. Des centaines de curieux venaient du monde entier découvrir leur secret ! Pourtant… Manoug, lui, n’était pas heureux.« 

Voici à nouveau un très joli album pour enfants, mes p’tites souris, avec de superbes illustrations de Eric Puybaret. Lire la suite « A la recherche du Bonheur – Juliette Saumande »