« Ce matin-là tiède et pourtant venteux, au bord de pleuvoir, venteux pour H., au bord de pleurer, devant le saule qu’elle ne reverra plus, ni le puits dans la cour, ce matin-là, et quel vent du nord lui bat ainsi les cheveux et la cape, un instant les yeux levés vers le ciel, au moment de franchir le seuil, aperçu la masse sombre des arbres dans la clarté de la lumière – octobre -, et peut-être sont-ils immobiles comme les nuages suspendus qui laissent passer cet éclat soudain de soleil dans ses cheveux, et seul peut-être est-ce le vent de son coeur qui de sa peine lui bat les flancs ? Un de ces matins d’octobre comme H. n’en connaîtra jamais plus, avec sa petite main de huit années posée sur l’encolure de ce cheval qu’elle aime depuis toute sa vie. »
Voici une curieuse expérience littéraire : en farfouillant chez mon libraire, à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent (il n’y avait plus que 2-3 livres sur ma table de nuit, je frissonnais à chaque fois que je la voyais si vide, la pauvre…), voici-t-y pas que je tombe sur cet ouvrage, sur un personnage dont je me souvenais vaguement pour avoir entendu son nom lors de mes études… Vous connaissez mon goût pour les biographies : le livre a aussitôt rejoint la pile que j’avais déjà dans les bras ! Lire la suite « La clôture des merveilles – Lorette Nobécourt »