Au fil de mes lectures

Le lion sans crinière – Edouard Bureau

Bureau« Les objectifs étaient clairs, renverser Ambutu, avec l’appui d’une population éprise de liberté, installer un monde nouveau et le faire prospérer. » Tels sont les mots limpides du chef Nanga, alors qu’il résume à Perier la folle épopée dans laquelle ils se sont lancés.

Folle épopée. Deux termes qui résument parfaitement l’histoire du « Lion sans crinière » : alors qu’il gère la plantation africaine dont il a hérité de ses parents, le jeune André Saint-Souris décide brusquement, un jour, de prendre les armes et de fomenter une rébellion pour destituer le dictateur Ambutu qui gouverne le pays depuis son indépendance.

Rejoint par les membres des quatre différentes tribus qui travaillent à la plantation, Saint-Souris va voler de victoires en victoires, porté par l’enthousiasme de la population et la foi qu’ils ont en ce jeune chef – européen pourtant – drapé dans la peau d’un lion qu’il a tué, enfant, à mains nues. Lire la suite « Le lion sans crinière – Edouard Bureau »

Au fil de mes lectures

Le bleu des abeilles – Laura Alcoba

Alcoba« Le point de départ de mon voyage se trouve quelque part sous mon nez. J’étais encore en Argentine quand je me suis mise en route. Je ne sais plus si c’est mon grand-père qui m’a annoncé que j’allais bientôt prendre des cours de français – peut-être est-ce ma grand-mère ou encore l’une de mes tantes. Le fait est qu’un adulte m’a dit que j’allais bientôt commencer et qu’il faudrait même que j’avance vite si je ne voulais pas être complètement perdue à mon arrivée à Paris. Mon départ était proche et je devais m’y préparer. Dans deux ou trois mois, tu vas rejoindre ta mère.« 

Point de départ : l’Argentine dictatoriale. Point d’arrivée : Paris – ou tout à côté. Car il ne faut pas raconter aux amies restées « là-bas » que le point de chute se trouve au Blanc-Mesnil et non pas sur l’île de la Cité, ou au pied de la Tour Eiffel : il faut raconter Paris, Notre-Dame, la neige et le printemps sans avouer les moqueries, le papier peint à motifs et les vêtements du Secours Populaire. C’est tout à la fois l’histoire d’un déracinement mais aussi d’une immersion dans un pays rêvé, fantasmé que nous conte avec beaucoup de nostalgie Laura Alcoba : ses souvenirs s’égrènent comme un chapelet, dans une atmosphère ouatée qui tranche avec le contexte violent que la fillette quitte pour faire son arrivée en France. Lire la suite « Le bleu des abeilles – Laura Alcoba »