Au fil de mes lectures

En Syrie, le désert et la vie – Gertrude Bell

Bell« Les personnes qui ont été élevées au sein d’un ordre social raffiné connaissent peu de moments de joie aussi intense que ceux qui précèdent un voyage dans un pays lointain. Les grilles de leur jardin clos s’ouvrent soudain toutes grandes, la chaîne protégeant l’entrée du sanctuaire est abaissée : avec un regard circonspect de part et d’autre, on s’élance, et, ô merveille, voici l’univers infini !« 

Voilà, chers rongeurs de bibliothèque, un livre absolument passionnant, une épopée digne des plus grands romans d’aventure, l’autobiographie de Gertrude Bell.

Oui, je vous entends déjà, Gertrude Qui ? Si le nom de ce pendant féminin à Lawrence d’Arabie (qu’elle appelait « mon petit », soit dit en passant) ne vous dit rien, c’est parce que plusieurs décennies de bien-pensance anticolonialiste ont relégué aux oubliettes de l’Histoire celle qui aura été la « reine sans couronne » d’Irak, celle « dont la mémoire sera toujours tenue en affection par les Arabes » ainsi qu’il était écrit sur un buste la représentant dans le Musée national d’Irak à Bagdad. Lire la suite « En Syrie, le désert et la vie – Gertrude Bell »

Presque rien...

Presque rien… Sur presque tout !

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Quand du fond du désert monte un cri barbare
Quand malgré les prières il n’y a plus d’espoir
Face à la violence, la haine et leurs horreurs
L’humanité se perd dans une mer de douleur.

Les crimes les plus odieux défilent sous nos yeux
Des femmes et des enfants sont chassés de chez eux
Leurs maris et leurs pères doivent abjurer leur foi
Ou craindre pour leur vie au nom de la Sainte Croix.

Des hommes dont l’unique et simple tort fût
De travailler là-bas, de passer dans la rue,
D’aimer ces paysages et de s’y promener,
Sous les yeux du monde furent décapités.

Quand du fond du désert monte un cri barbare
Je veux de toutes mes forces, malgré eux, encore croire
Croire en l’humanité, sa bonté, sa douceur
Et espérer quitter cette nuit de terreur.