Au fil de mes lectures

Au jardin des fugitifs – Ceridwen Dovey

« Notre histoire étant ce qu’elle est, Vita, j’ai bien conscience que tu pourrais choisir de ne pas lire ces lignes. Je viens d’avoir soixante-dix ans en mai, même si tu n’en as sans doute que faire. Or cette année bisextile (soit, pour les Romains, MMXX) attendue de si longue date n’a pas été pour moi messagère de bonnes nouvelles. Pendant que le reste du monde avance bravement vers son avenir, je croupis dans la maladie et dans ma nostalgie personnelle, comme il est courant à ce stade de la vie – on me l’avait toujours dit. Ce qui me prend de court, c’est mon lâche besoin d’absolution. Plus que jamais, mes pensées vont vers Kitty et vers toi. Moi qui n’ai pas de religion, me voici contraint d’en emprunter les pratiques et c’est un suppliant qui s’adresse à toi. J’ai une proposition à te faire mais encore faut-il que je sache si tu es là, éventuellement prête à m’écouter jusqu’au bout. Bien à toi, Royce »

 

Que reste-t-il, au crépuscule de sa vie, lorsqu’on se retourne et que la vie est hantée de souvenirs et de fantômes ? Que reste-t-il lorsque la culpabilité d’être née au mauvais endroit, au mauvais moment, dans la mauvaise classe sociale vous ronge jusqu’au plus profond de votre être, quand « la conscience de classe ressort comme une poussée d’eczéma« , poussant à se « draper dans le manteau victimaire » ? Lire la suite « Au jardin des fugitifs – Ceridwen Dovey »

Au fil de mes lectures

Cette nuit – Joachim Schnerf

schnerf« Cette nuit », c’est la nuit de Pessah, la Pâque juive, la nuit qui commémore la sortie du peuple hébreu d’Égypte, le temps de sa libération, du pèlerinage vers la Terre Promise, vers Israël.

Cette nuit-là, c’est la nuit où Salomon et Sarah rassemblent autour d’eux leurs deux filles, leurs gendres et leurs petits-enfants pour se souvenir, perpétuer la tradition des pères de leurs pères, « chanter l’histoire millénaire du peuple juif ». Lire la suite « Cette nuit – Joachim Schnerf »

Presque rien...

Souvenirs d’été

L'Abbaye

Souvenez-vous des rires, des chants
Et des poursuites dans le jardin
Souvenez-vous des cris d’enfants
Qui résonnaient dès le matin.

Rappelez-vous ces jours d’été
Toujours trop courts, si vite passés
Ces brefs moments d’éternité
Que nous passions à discuter.

Souvenez-vous de ces journées,
Entre baignades et bricolages
Souvenez-vous des jeux de dés,
Cartes et pions, triche à tout âge !

Rappelez-vous ces jours d’été,
Pourtant si longs, et ces soirées
Ces brefs moments d’éternité
Autour d’un verre ou d’un café.

Souvenez-vous nos grands discours
Et nos disputes enflammées
Souvenez-vous, c’était toujours
De belles promesses d’amitié.

Vous rappelez-vous ces jours d’été,
Et ces vacances à l’Abbaye ?
Ces brefs moments d’éternité,
C’est notre enfance qui ressurgit.

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