Vous aviez aimé « Vent d’est, vent d’ouest » et pleuré devant « Épouses et concubines » ? Voici qui vous permettra de partir à nouveau en Chine, en cette fin de XIXe siècle – début de XXe qui voit les Occidentaux imposer leur commerce et leurs missionnaires à l’empire, dirigé d’une main de fer par l’impératrice Cixi.

L’héroïne, Lin Hei’er, a réellement existé et si Hélène Jacobé a dû inventer quelques pans inconnus de son existence, sa vie fut follement romanesque.
De son enfance dans un cirque et son adolescence dans un maison close, Lin Hei’er tira une grande connaissance du corps, de l’âme humaine qu’elle mit à profit en devenant guérisseuse.
Pacifiste, avec une grande fibre sociale et féministe (même si ces termes sont anachroniques pour la décrire), une empathie et bonté immense, elle créa une institution pour accueillir les femmes vivant dans la rue.
Femme forte dans un monde d’hommes, vivant sur une barque au lieu d’être cloîtrée dans un gynécée, célibataire dans une société fondée sur la famille, Lin Hei’er aura vécu sa vie librement mais en faisant toujours du bien-être des autres sa priorité.
Derrière ce destin hors norme se profile toute l’histoire de la Chine à cette époque-là, le roman étant émaillé d’anecdotes sur la Cour impériale, de récits de révoltes et d’insurrections, de conflits entre les Chinois convertis et ceux qui continuaient à pratiquer la religion de leurs ancêtres.
Un roman fleuve passionnant, au style très imagé qui nous embarque aux côtés de la sainte mère du Lotus jaune !
Bonne lecture !
Anne-Sophie
