Qu’est-ce que j’ai ri ! Et râlé.
Le positif, d’abord. Ce livre magnifique a un effet « doudou » immédiat : la couverture cartonnée avec les rayures, le rouge, les touches de vert sapin et de doré, la typo du titre… Canon.
Ensuite c’est une romance de Noël : on sait qu’on ne va pas beaucoup réfléchir, que ça va bien se terminer et qu’on aura passé un super moment. Et Anne Langlois assure parfaitement le job, avec en plus un humour désopilant (il y a 2-3 moments où j’ai éclaté de rire à haute voix, pour vous dire !).
Son héroïne (une catastrophe ambulante qui s’enferre dans des mensonges plus gros qu’elle pour les beaux yeux d’un charmant pâtissier) est délicieusement attachante. On voit arriver la catastrophe avec jubilation (cf ci-dessus : on SAIT que ça se terminera bien !) et qu’est-ce que c’est drôle ! De plus, ses apartés au comique de répétition assumé sont très, TRÈS, bons.
Bref, je me suis régalée. Avant de finir exaspérée. Comme je vais me mettre à vous divulgâcher la fin, arrêtez-vous là dans ma chronique si vous souhaitez garder le suspense.
Prune (l’héroïne) va se retrouver en cohabitation avec la charmante Suzy qui va tenir le rôle de « la meilleure amie », tandis que Sasha, une maraîchère hyper sexy, elle, est « la rivale ». Deux personnages sympas, bien campés. Suzy semble avoir un faible pour le ténébreux Etienne, Sasha pourrait clairement mettre en danger la relation entre Prune et Lorenzo. Sauf que page 300 (sur 322), Sasha débarque chez Suzy et lui annonce sa flamme, pof, comme ça. Et là, épiphanie chez Suzie : mais oui, bien sûr, elle aime Sasha !
Aveu : ça m’a exaspéré. J’ai eu l’impression d’être prise pour une cruche et que soudain, on me disait « oh mince, les quotas ! On n’a pas de couple gay ! Bon, qui est dispo ET sympa ? Suzie ? Sasha ? Allez, banco. »
Pardon mais la cohérence des personnages, ça joue dans un roman… Si l’auteur veut un couple de lesbiennes, il faut construire les personnages dans ce sens, semer des indices pour le lecteur. Bref, ce cafouillage de dernière minute m’a vraiment énervée.
Ceci étant dit, je retrouverai Prune et Lorenzo avec joie l’année prochaine, pour relire cette « Bûche glacée & coeurs fondants ».
Ma bibliothèque idéale 