Les astres brilleront toujours… et cette lecture ne me quittera jamais.
Certains livres prennent possession un jour de votre coeur, s’y frayent un chemin, résonnent en votre âme. Le roman en vers livres de Pauline Bilisari est un de ceux-là.
Chère Pauline, merci pour la puissance de vos mots, pour la tendresse de l’histoire de Céleste et Côme, pour la finesse psychologique de l’intrigue et votre refus d’atténuer la noirceur qui s’empare du coeur des deux ados.
Nous plongeons dans « Les astres brilleront toujours » aux côtés de deux jeunes en Terminale : Côme, qui vient de déménager et arrive dans un nouveau lycée et Céleste, la rebelle qui sèche les cours et vit seule avec sa mère.
Deux vies terriblement banales, n’est-ce pas ?! En effet.
Elles sont TERRIBLEMENT banales, les vies de Côme et Céleste. Tragiquement banales, même. Douloureusement banales. Et nos deux ados, à l’âge où, selon Rimbaud, il faudrait ne pas être sérieux, se trouvent plongés en apnée dans une nuit noire, une nuit sombre, une nuit de problèmes, de conflits, de violence.
Dans la vie de Céleste, il y a bien Amélia (et le foyer rassurant composé de ses deux mères) mais son amie n’arrive pas à lui faire reprendre pied, à l’aider à sortir de la spirale de la douleur. Aussi, quand Côme arrive au lycée, le doux, le gentil, l’empathique Côme, sa présence agit petit à petit dans le coeur de Céleste comme une étoile qui se rallumerait dans sa nuit, et qui pourrait l’aider, elle, à briller à nouveau.
Et si Côme s’oublie parfois tant est grand son désir d’aider les autres, il faudra bien qu’un jour, il pense à se protéger. Et c’est peut-être l’énergie impulsive de Céleste qui l’y aidera.
Que j’ai aimé ce roman puissant, poétique, émouvant… Que j’ai aimé voir se construire la relation entre Côme et Céleste, tout en tendresse et pudeur… Que de fois j’ai eu la gorge nouée en voyant ces deux gosses être l’un pour l’autre un radeau ; que de fois j’ai souri à leur maladresse et leurs rêves.
Je dois quitter Côme et Céleste mais c’est pour une bonne raison : je vais les confier aux ados autour de moi, pour déposer dans leur coeur un peu de la lumière de ce roman.
Merci, Pauline.
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