Je savais, en commençant un livre du frère Adrien Candiard, que je lirais un truc intelligent.
Ceci étant dit, ce grand intellectuel dominicain (pléonasme ?! 😅) nous avait habitués à ses essais, pas à de la littérature, et encore moins de la littérature jeunesse.
Mais il faut croire que l’intelligence, ça aide : ce roman est vraiment très très bon. Pour plein de raisons que je n’exposerai pas ici, il m’a profondément et intimement touchée mais même sans cet aspect personnel, je vous l’aurais chaleureusement recommandé.
Le frère Adrien réussit l’exploit d’écrire un roman sur l’adolescence et la foi sans chercher à « faire jeune », sans être soporifique, sans donner de leçon ni chercher à tout relativiser. S’il n’avait pas précisé en fin d’ouvrage que cette histoire n’est pas la sienne, on aurait pu croire qu’il parlait d’expérience. Et même si ce n’est pas le sien qu’il dévoile, il nous parle du coeur d’un adolescent comme il en existe tant dans nos familles. Ces gars et ces filles que nous traînons à la messe – avec plus ou moins de succès – dimanche après dimanche.
Guillaume, 15 ans, est obligé par sa mère à partir en retraite de confirmation. Soyons très clair : ça le gonfle et il préférerait être partout ailleurs que là. Par exemple, auprès de son meilleur ami Sami avec qui il s’est disputé. Et certainement pas chez des bonnes sœurs avec Cyprien et sa tête de catho parfait. C’est décidé : ce WE, à part pour jouer au foot, il ne fera aucun effort. Et si Dieu veut qu’il croie, il n’a qu’à faire comme avec saint Paul, et lui balancer un éclair à la figure.
Vos ados retrouveront peut-être entre ces pages quelques-uns des questions qu’ils se posent. Ce qui est certain, c’est qu’ils n’y trouveront pas de réponse toute faite, assénée avec autorité par un adulte. Comme le héros, ils devront faire un choix : le choix de la rencontre, le choix de la foi.
Quant à vous, parents, parrains, marraines, aumôniers ou catéchistes, qui vous demandez à quel moment, en tant qu’adulte, il faut se résoudre à « lâcher » nos ados pour mieux les « confier » : lisez-le !
Anne-Sophie
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