Au fil de mes lectures

À l’ombre de Winicott – Manchette-Niemiec

Angleterre + manoir + années 1930 = vous arrivez à résister, vous ?

Moi, non. Et comme en plus, j’avais eu la joie (i.e. la chance ; i.e. l’honneur) de rencontrer le tandem Manchette-Niemiec au salon du livre du Mans, autant vous dire que j’avais hâte de découvrir leur plume avec « À l’ombre de Winicott ». Mais est-ce que vous connaissez cette sensation de crainte d’être déçu(e) quand vous attendez beaucoup d’un livre, que vous l’avez vu passer sur de nombreux comptes, que vous n’en voyez que des critiques dithyrambiques ?

Moi, oui. Mais elle s’est évaporée au bout de trois pages. Que dis-je, peut-être même deux. J’ai été embarquée dans l’histoire et n’en suis sortie que deux heures et demi plus tard, à la dernière ligne. C’est le moment où je vous avoue qu’à un moment, j’étais allée lire la fin… Oui oui oui, je sais, vous ne comprenez pas. Mais de même que je hais les surprises, je déteste ne pas connaître la fin d’un livre et je fais régulièrement ça.

Donc sachez-le : on se régale, on frissonne, on a l’estomac noué… et je ne vous en dirai pas plus. Vous ne pensiez quand même pas que j’allais vous dire si ça se termine bien ou pas ?! Ha ha. Lisez « À l’ombre de Winicott » pour le savoir.

Et ainsi, vous ferez connaissance avec la famille Montgomery, composée d’Archie, Lucille et leur fils aveugle, George. Vous rencontrerez une gouvernante française imperturbable et passablement écorchée, Viviane ; un majordome ronchon et une cuisinière haute en couleurs comme seule l’Angleterre sait les produire ; et puis surtout, une tripotée de spectres, une flopée de fantômes, une ribambelle de revenants.
Or ces derniers n’ont pas vraiment les meilleures intentions du monde…

Une écriture efficace, dynamique, imagée ; des personnages bien campés, surprenants, attachants ; un cadre mystérieux et angoissant : autant d’ingrédients qui font de ce roman un succès ! Cette première rencontre littéraire avec Manchette-Niemiec fut un plaisir et j’ai hâte de continuer mon périple avec eux.

Et vous, vous avez des ancêtres qui viennent vous chatouiller les pieds la nuit ?

Anne-Sophie

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