Au fil de mes lectures

Palpitations d’une âme urbaine – Louis Lecomte

Roman dévoré d’une traite, sans pouvoir m’arrêter et… dont je ne sais toujours que penser !
Enfin, si, une certitude : Louis Lecomte écrit merveilleusement bien. C’est un bonheur de lire un texte si bien ciselé, aux nombreuses références littéraires, qui nous plonge dans les tréfonds de l’âme du héros.

Ce héros, nous faisons sa connaissance juste après un échec amoureux. Il est brutalement confronté à une crise existentielle majeure et nous entraîne dans une pérégrination nocturne.

« Je vais m’emplir de laid, pour venger tant de douleur, venger l’humiliation de n’être qu’une créature faiblarde traversée de désirs grandioses, et prendre un shot d’adrénaline comme on prend ce dernier shot qui fait vomir en boîte. Je meurs de soif d’absolu, et l’absolue pureté paraît inaccessible. Il reste l’absolu par l’abject. Il est à portée de main, lui. »

Cette errance va le conduire d’églises en boîtes de nuit, de squares en ruelles, errance hallucinogène parsemée de rencontres fugaces qui vont exacerber les sens de notre héros.
On assiste aux doutes, aux désirs, aux souffrances de ce jeune cousin de Werther, en espérant un destin plus heureux pour lui que celui du héros de Goethe.

« Un profond désir de rendre ma vie grande et noble prenait place en moi, doucement et puissamment, parce que j’en voyais enfin son sens, la construction de cette âme. L’espoir de connaître le bonheur me parut vulgaire et sot, vain, déplacé. Je désirais que ma vie fut belle, même si le beau est parfois tragique. Ma vie doit être la plus belle de mes œuvres. Elle doit être une œuvre d’art totale. »

On referme le livre sur une ode au courage, à la foi, à l’espérance et à la pureté, aux antipodes des tentations subies par le héros pendant cette nuit sans nulle autre pareille.

Mais, au coeur de la lecture, est apparu un doute qui ne m’a plus lâchée (encore à la minute où je vous écris !) : et si tout cela n’était qu’illusion ? Et si ces palpitations, loin d’être urbaines, n’étaient que chimériques, rêve issu du sommeil tourmenté d’un jeune homme accablé de chagrin ?!

Un roman puissant… et déconcertant !

Anne-Sophie

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